Dupont de Ligonnès : cette coïncidence macabre avec l’affaire Troadec

Dupont de Ligonnès : cette coïncidence macabre avec l’affaire Troadec

L’affaire Dupont de Ligonnès a fait grand bruit en 2011. Dans une maison de Nantes, 6 enfants, âgés de 13 à 20 ans, et leur mère sont retrouvés morts. Le principal suspect : Xavier Dupont de Ligonnès, le père de famille, que l’on aurait récemment aperçu à l’étranger. Une terrible affaire qui remue encore la famille des victimes, mais aussi l’opinion publique. À près de 4 kilomètres plus loin, une affaire similaire se produit, avec 6 ans d’écart. Nous sommes à Orvault ; une famille identique à la famille de Ligonnès décède dans les mêmes circonstances. Autre écho à cette affaire : l’âge du couple Troadec, 49 ans. Xavier et Agnès, eux, avaient respectivement 50 et 48 ans. Même constat pour les enfants, Sébastien et Charlotte Troadec avaient 20 et 18 ans. Tandis que les enfants du couple nantais avaient entre 13 et 21 ans…

« Les points communs sont effectivement nombreux »

« D’emblée, cette affaire a fait écho à celle des Dupont de Ligonnès. Les points communs sont effectivement nombreux », avait déclaré Jean-Michel Laurence, coauteur de livres criminels, cité par 20 minutes. Un des enfants du couple Troadec fréquentait d’ailleurs le même lycée qu’un des enfants de Xavier Dupont de Ligonnès… Comme si ces deux histoires, séparées de quelques années, étaient liées. D’autant plus que ces deux familles brillaient par leur discrétion. Mais ce n’est pas le fait le plus étrange, qui les relie. En effet, on dénote, dans les deux cas, des éléments similaires sur la scène du crime. « Les mêmes disparitions d’objets sont signalées, notamment les ordinateurs sans leur connectique laissée sur place », précise Michel Laurence. « Dans les deux cas, une clé d’entrée est retrouvée à l’extérieur, dans la boîte aux lettres chez les Troadec, dans un coffret EDF chez les Dupont de Ligonnès ».

Affaires Dupont de Ligonnès et Troadec : deux familles aux destins croisés

Pour les deux auteurs présumés des crimes, les autorités pataugent avec « 8 à 10 jours de retard ». Un retard qui a permis à Dupont de Ligonnès de disparaître des radars. La différence est que pour l’affaire Troadec, ce n’est pas le père de famille le coupable, mais son beau-frère. Hubert Caouissin a pu être retrouvé, là où Xavier reste introuvable. Hubert Caouissin a d’ailleurs pu bénéficier de la complicité de sa compagne, Lydie. Celle-ci l’a aidé notamment à déplacer les corps. Autre différence : le meurtre semblait prémédité, a contrario de l’affaire Dupont de Ligonnès. Mais ce sont bien des secrets de famille qui lient les deux histoires. Preuve que les apparences sont trompeuses. Pour l’auteur Jean-Michel Laurence, c’est « avant tout une tragédie familiale. Elle est hors norme par le décalage qui existe entre la banalité de cette famille lambda, qui ressemble à tout le monde et l’horreur des faits ».